Les phénomènes de propagation – des fake news aux émeutes urbaines – échappent aux analyses classiques et nécessitent de nouveaux outils de traçabilité pour être saisis. Comment ces approches peuvent-elles renouveler notre compréhension des dynamiques sociales et des crises contemporaines ? Participe à un colloque de haut niveau dans l’atmosphère unique d’un château normand aux côtés de personnes passionnées !
La compréhension des crises récentes — Covid, gilets jaunes, émeutes urbaines, fake news — résiste aux méthodes centrées sur l’étude du rôle des structures sociales existantes, ou des opinions ou préférences individuelles. Certes, ces points de vue sur le social ont acquis un statut incontournable appuyé par des dispositifs de quantification conventionnels, qu’il s’agisse des recensements ou des sondages. Les phénomènes de propagation, de contagion, de viralité et d’imitation caractéristiques de ces crises échappent aux approches traditionnelles qui les réduisent à des causes sociales classiques ou les limitent à des expressions du Web. Une autre approche consiste à considérer ces phénomènes de propagations comme un cadre conceptuel inédit qui est nourri par des outils numériques de traçabilité, qui permettent de suivre les phénomènes en détail, parfois à la seconde près. Cette approche autorise des explorations d’effets de contagion par voisinage, occasionnel ou durable, qu’il s’agisse des expositions à des flux de signaux et de messages en ligne, ou dans l’espace public. De nos jours les grandes plateformes ont le contrôle de ces traces, mais il est possible de tester des modélisations sur les données d’autres plateformes. La place d’Internet, et de son architecture dans ces propagations, doit aussi être interrogée. Pour chaque phénomène, tels les mouvements financiers, les épidémies ou les mouvements de foule, de nouveaux concepts et des méthodes spécifiques peuvent être déployés.
L’objectif du colloque est de conforter ces voies de recherche prometteuses en faisant dialoguer des disciplines et métiers différents, tous concernés par le décryptage des phénomènes complexes de propagation, rendu possible par des méthodes de traçabilité. Des spécialistes de diverses disciplines seront réunis autour de ces enjeux majeurs pour les sciences sociales, qui questionnent la gouvernance de ces situations collectives.
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Programme : Plus de détails sur Les propagations : un nouveau paradigme pour les sciences sociales ? [2025]
Responsables : Manifestation proposée par le Centre culturel international de Cerisy sous la direction de Dominique BOULLIER (Professeur des Universités émérite en sociologie, IEP Paris (Sciences Po), Centre d’Études Européennes et de Politique Comparée (CEE), Jean-François LUCAS (Délégué général du think tank Renaissance Numérique), Guillaume SIBOUT (Responsable communication et marketing dans plusieurs grandes entreprises, Enseignant en la culture numérique dans plusieurs écoles), et Françoise THIBAULT
Organisation : Edith Heurgon, Centre culturel international de Cerisy et Matteo Titus, Fondation suisse d’études
Administration : Nathalie Ellington
Public cible : Bénéficiaires de la Fondation suisse d’études ayant une bonne maitrise active au moins du français.
Nombre de participant·e·s : 5
Préparation/Documents : Les informations seront communiquées dans un deuxième temps
Autres informations :
Coûts : Seule une franchise est perçue (voir point suivant). Les frais d’inscription, d’hébergement et des repas sont pris en charge par la Fondation. Les participant-e-s organisent leur voyage eux-mêmes ; la Fondation rembourse les frais de voyage depuis la frontière en Suisse sur le territoire français (en train, classe économique, Cerisy organise une navette entre la gare de Coutances et le château).
Franchise : 100 CHF à la charge des participant·e·s et 10 euros sur place (soutien à l’œuvre cerisyenne)
Délai d’inscription : 25.04.2025