Que peut la littérature face à l’urgence écologique ? La question indique que l’époque de l’autoréférentialité, qui avait dominé les études littéraires en France, est révolue tandis que s’accumulent les ouvrages et les colloques révélant une littérature qui s’est remise à écrire le réel et surtout à l’interroger avec autant d’inquiétude que de précision, en même temps qu’elle continue d’interroger ses propres formes, c’est-à-dire ses propres forces pour révéler, traduire, faire sentir un monde que l’on dit entré dans l’ère de l’anthropocène.
Après d’autres tentatives récentes pour cerner ce que peut la littérature, de manière générale ou plus spécifiquement appliquée à la crise contemporaine du vivant, il s’agira d’entrer dans le détail des textes d’aujourd’hui, des écrivains d’abord, mais aussi des critiques, à partir d’un double corpus, francophone et anglophone, que l’on s’efforcera de faire dialoguer au-delà d’une méfiance devenue obsolète. La réflexion collective portera donc sur les effets et les pratiques de la littérature, depuis 1980, quant à nos relations avec les vivants : de quelle manière parvient-elle à en transmettre une connaissance nouant données scientifiques et vécus intimes, raison moderne et raison ante- ou anti-moderne, à rendre compte de la désorientation des individus et de la sauvagerie des âmes, à travailler nos émotions de terreur ou de joie, d’écoanxiété ou d’enchantement, de colère, d’espérance, à révéler nos dissonances cognitives, à réveiller notre conscience politique ?
Cette rencontre, ouverte à toute personne intéressée par le sujet, s’élargira encore grâce au partage de certaines séances, soirées ou promenades avec le colloque en parallèle : Le renouveau du sauvage
Jour, Date : Du lundi 26 juin au dimanche 2 juillet 2023
Lieu : Centre culturel international de Cerisy, 2, Le Château – 50210 Cerisy-la-Salle, France
Langue de travail : Français
Direction : Manifestation proposée par le Centre culturel international de Cerisy sous la direction de Colette CAMELIN (Émérite, Univ. de Poitiers), Bénédicte MEILLON (Univ. de Perpignan Via Domitia), Alain ROMESTAING (Univ. Clermont Auvergne)
Coordination : Stefano Aloise, Fondation suisse d’études et Edith Heurgon, Centre culturel international de Cerisy
Administration : Nathalie Ellington, Fondation suisse d’études
Nombre de participant-e-s : 5
Public cible : Etudiant-e-s de la Fondation suisse d’études ayant une bonne maitrise active au moins du français.
Préparation : Les informations seront communiquées dans un deuxième temps
Coûts : Les frais d’inscription, d’hébergement et des repas sont pris en charge par la Fondation. Les participant-e-s organisent leur voyage eux-mêmes ; la Fondation rembourse les frais de voyage depuis la frontière en Suisse sur le territoire français (en train, classe économique).
Franchise : 100 CHF à la charge des participant-e-s