Même dans nos sociétés industrialisées et de vieille civilisation agraire, où l’on avait espéré cantonner, voire éliminer, le sauvage, il revient et s’invite dans des espaces que l’on avait consacrés aux activités et aux habitations humaines. La déprise agricole, l’abandon d’anciens espaces cultivés ou ouverts au pastoralisme, s’est traduite par une sorte d’ensauvagement des campagnes, avec la progression de friches qui évoluent à terme vers des peuplements forestiers. On parle alors de “fermeture des paysages”. La désindustrialisation se manifeste par la progression de friches industrielles, de la même façon que les remaniements de l’urbanisme ont multiplié les friches urbaines et périurbaines, en attente d’une autre affectation qui tarde à venir, et parfois n’advient pas. Le sauvage est désormais partout présent, et le partage des espaces entre le sauvage et le domestique ne tient plus : le sauvage s’invite là où on ne l’attendait plus, et ses interactions avec les activités humaines se multiplient et se complexifient.
Comment cohabite-t-on avec le sauvage, comment faire-avec lui et quelles évolutions se dessinent-elles dans la société ? Pour y répondre, ce colloque vise à favoriser des échanges entre différentes disciplines et des acteurs intervenant sur le terrain. Ouvert à toute personne intéressée par le sujet, il s’élargira encore grâce au partage de certaines séances, soirées ou promenades avec le colloque en parallèle : Que peut la littérature pour les vivants ?
Jour, Date : Du lundi 26 juin au dimanche 2 juillet 2023
Lieu : Centre culturel international de Cerisy, 2, Le Château – 50210 Cerisy-la-Salle, France
Langue de travail : Français
Direction : Manifestation proposée par le Centre culturel international de Cerisy sous la direction de Erwan CHEREL (UICN), Lydie DOISY (CEN Normandie), Raphaël LARRÈRE (INRAe), Fabien QUÉTIER (Rewilding Europe)
Coordination : Stefano Aloise, Fondation suisse d’études et Edith Heurgon, Centre culturel international de Cerisy
Administration : Nathalie Ellington, Fondation suisse d’études
Nombre de participant-e-s : 5
Public cible : Etudiant-e-s de la Fondation suisse d’études ayant une bonne maitrise active au moins du français.
Préparation : Les informations seront communiquées dans un deuxième temps
Coûts : Les frais d’inscription, d’hébergement et des repas sont pris en charge par la Fondation. Les participant-e-s organisent leur voyage eux-mêmes ; la Fondation rembourse les frais de voyage depuis la frontière en Suisse sur le territoire français (en train, classe économique).
Franchise : 100 CHF à la charge des participant-e-s